Seulement certaines énergies présentes dans le corps humain ont un rôle important dans le cheminement spirituel. Connaître ces énergies et le rôle précis qu’elles ont à jouer sur la Voie spirituelle est essentiel. Cela permet d’avancer plus profondément et plus vite sur le Chemin spirituel.

Cette connaissance donne accès à la face cachée des processus propres à une véritable quête de Pleine Présence, Pleine conscience et d’Éveil.

Ces énergies sont au nombre de 3 : les méridiens, le Hara ou Dantian et la Shakti.

Je vais vous expliquer pourquoi elles sont si utiles pour atteindre la pleine Conscience et la pleine Présence.

Les énergies et le corps :

Le monde des énergies est invisible à nos yeux, pourtant il est possible d’expérimenter, au quotidien, quelques-unes de ses influences en nous et autour de nous. Le monde des énergies est le corollaire de celui de la matière. Il est son ubac et concerne pléthore de phénomènes. Il est comme le monde matériel et recèle une biodiversité incroyable de genres et espèces aux qualités et possibilités presque infinies. C’est pour cette raison que le terme énergie peut designer des objets très différents, parfois sans aucun rapport entre eux.

Cet état de fait impose une explicitation suffisante afin de vraiment pouvoir s’y retrouver et pouvoir identifier les énergies qui vous apporteront une aide cruciale sur le plan spirituel. Car, que vous le vouliez ou non, lors d’un cheminement intérieur, vous allez forcément être confrontés à des obstacles ou des aides en lien avec les énergies dans votre corps. Les connaître s’avère, en vérité, crucial pour tout aspirant spirituel, quelle que soit sa pratique.

Il existe beaucoup d’énergies différentes dans le corps humain. La médecine chinoise, l’ayurvéda et les arts énergétiques internes (comme le Qigong, le Bagua, le Hsing i, le Taichi et le yoga) en ont décrit une grande part. Nous ne nous intéresserons, ici, qu’à celles qui peuvent contribuer au développement spirituel de l’homme.

Si je choisis de n’aborder que des énergies dans le corps, c’est parce que ces énergies sont les plus importantes pour notre cheminement spirituel. En effet leur étude ne nous éloignera pas de nous-même, et ne causera pas de déséquilibres intérieurs. La spiritualité, c’est ici et maintenant, dans ce corps, et nulle part ailleurs si nous voulons réellement avancer. Ce corps, souvent perçu comme une limitation et un obstacle (ce qui est vrai d’un certain point de vue), renferme, au sein même de sa matière, un extraordinaire potentiel spirituel. Ne passons pas à côté de cette chance/opportunité.

Les énergies sont elles toutes spirituelles ?

Souvent, nous nous méprenons sur le potentiel spirituel d’une énergie car la question de la spiritualité est sujette à méconnaissance. Des propriétés de certaines énergies peuvent nous apporter du bien-être ou des sensations fortes. Et nous pouvons, par erreur, assimiler ce ressenti à un phénomène d’ordre spirituel. La spiritualité, c’est objectivement quand nous touchons à l’Infinité de la Conscience, quand notre cœur est inondé par la sérénité ou l’amour, quand notre Être est totalement Uni au point de ne plus penser et de vivre entièrement le monde. Cet état nous est accessible, mais nous ne devons pas le confondre avec les sensations qui ne concernent que les plaisirs du corps et des sens. Car celles-ci ne nous mèneront pas sur la Voie de la Pleine Conscience et de la Pleine Présence.

Nous allons maintenant aborder les énergies qui interviennent au sein du corps dans le processus du travail spirituel. Il est question, en fait, de forces subtiles qui sont enracinées dans nos tissus, sous une forme latente ou développée. Elles ne sont pas toutes spirituelles mais elles permettent que Cela se réalise Pleinement.

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LES MÉRIDIENS

L’attention est la clef qui ouvre la porte de la Voie spirituelle. Elle est par analogie la pierre philosophale spirituelle car elle peut transformer en or, c’est-à-dire en Conscience, tout ce qu‘elle touche. Au début du travail spirituel, l’attention s’exerce dans la pratique de la concentration.

La concentration s’enracine avant tout dans le corps, bien qu’on puisse l‘appliquer sur divers autres objets extérieurs (une bougie, un arbre) ou intérieurs (une pensée, une émotion, une image). C‘est la sensation du corps qui va permettre à l’attention de jouer un rôle important.

L’attention se pose sur la sensation et par ce biais se stabilise et permet de nourrir le processus spirituel. Cependant, pour que l’attention puisse s’enraciner, il faut que le corps soit un bon réceptacle : il doit permettre à l’attention de se poser sur lui et ce, sans causer de désagréments comme des céphalées ou des tensions douloureuses (dans le ventre, haut du dos, aux mâchoires,…).

MÉRIDIENS, SENSATION ET MÉDITATION :

L’importance de la sensation du corps dans le travail de l’attention est donc grande. Cette sensation repose sur la capacité du corps à accueillir la puissance transformatrice de l’attention. Cette qualité de bon réceptacle résulte de la fluidité de la masse corporelle musculaire et des espaces entre ces masses musculaires, où se trouvent des méridiens énergétiques de la médecine chinoise.

Tout d’abord, l’ensemble des muscles est le premier réceptacle de l’attention, quand celle-ci se porte sur le corps. Pour que cette opération réussisse, les muscles doivent être détendus et souples. Ils offrent alors la possibilité d’un véritable ancrage de l’attention dans le corps. Quant aux espaces entre les muscles, leur importance est majeure. Ils permettent un approfondissement de l’enracinement de l’attention et surtout une circulation d’un quantum d’attention en vue d’un stockage. C’est-à-dire que ces espaces permettent la circulation de la force de l’attention qui va être ensuite stockée pour que le corps puisse lui-même nous rappeler spirituellement à notre attention.

En Asie, ces espaces sont connus et utilisés à diverses fins. Ils sont nommés « méridiens » en Chine, et sont comme des canaux qui parcourent l’ensemble du corps en s’entrecroisant, formant une sorte de filet. Les méridiens conduisent à chaque instant et naturellement une énergie nourricière pour l’ensemble du corps (structures et organes profonds). Cette énergie nourricière est importante pour une bonne santé. Une correcte circulation conditionne le ferment indispensable à une décontraction et une ouverture du corps, éléments essentiels pour que l’attention prenne appuie sur le corps.

Le processus de stockage a lieu dans des sortes de lacs internes dans les articulations, les organes et d’autres endroits dédiés comme par exemple les merveilleux vaisseaux.

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LE DANTIAN OU HARA

Pour les Chinois, il existe trois foyers énergétiques appelés dantian. Ils sont essentiels au fonctionnement de l’être humain, tant d’un point de vue physique qu’émotionnel et intellectuel. Ils correspondent en médecine chinoise à la poitrine, à l’épigastre et au bassin. Ici, nous nous intéressons au dantian inférieur que nous appelons Dantian avec un grand D. Les Japonais le dénomme le Hara. Il correspond à un centre énergétique situé dans le bassin. Il correspond à l’avant à la zone sous le nombril et à l’arrière aux dernières lombaires et au sacrum.

A l’état naturel, le Dantian ou Hara est une zone où se logent de puissantes énergies pour nourrir le corps. Quand il est travaillé sur le plan énergétique, comme c’est le cas pour les arts énergétiques externes et internes en Asie (Taichi, Bagua, i tsing, Qigong), il acquière une plus grande force et devient alors une sorte de centre de gravité. Ce phénomène a une incidence sur la respiration, l’équilibre physique et psychique. Il permet un meilleur contrôle de la circulation des énergies dans le corps et octroie une meilleure vitalité.

L’obtention d’un Dantian actif, c’est-à-dire suffisamment nourri par notre attention, a toujours été l’une des grandes recherches des Chinois. Ils y voyaient une source de maîtrise du corps dans sa puissance, son efficacité motrice et sa longévité. . Le Dantian activé pouvait servir à des maîtres d’art martiaux à accomplir des exploits de combat. A des praticiens de Qigong à renforcer leurs capacités d’endurance, de souplesse et leur pouvoir psychique. Aux guérisseurs à traiter avec leur mains (et même parfois à distance).

IMPORTANCE DU DANTIAN :

Parfois, cette maîtrise du Dantian actif, qui restait l’exception des « maîtres » (dans le sens de celui qui maîtrise, dans son corps et sa conscience, un domaine), se poursuivait par un véritable travail spirituel. Le domaine en question devenait un soutien pour les épreuves étriques de vie et dans leur cheminement intérieur. Le Dantian est important pour le chercheur spirituel. Pour deux raisons :

La première, c’est qu’il permet, quand il devient un centre de gravité, de maintenir un ancrage profond. Ce qui facilite grandement le travail de l’attention. Et offre la possibilité d’une ouverture de la Conscience sans se perdre dans des rêveries. Effectivement, pour toucher à une Pleine Conscience et une Pleine Présence, il doit y avoir un équilibre entre enracinement et ouverture. Si l’enracinement n’est pas suffisamment profond, une ouverture peut vite se transformer en imagination ou rêverie. Car alors les énergies perdent le contact avec le corps et la terre.

La deuxième raison qui fait du Hara une zone essentielle dans un cheminement spirituel, c’est qu’à un certain niveau d’avancement, celui-ci permet la cristallisation, dans l’Être même, de ses profonds efforts spirituels. Le Dantian activé est un ancrage qui permet au chercheur de prendre son envol vers les hautes sphères en lui-même. Ce Dantian permet au chercheur de progressivement renaître en lui-même. C’est une renaissance à une autre Vie qui perdure après la mort de son corps. Ce Dantian est comme un temple qui abrite et protège le sacré. Il permet d’être un support, une matrice au développement intérieur extraordinaire d’une quête spirituelle.

LA SHAKTI

C’est une force spirituelle finement active présente dans l‘univers comme dans l’être humain. Elle est en essence mouvement et déploiement subtil. Elle ne se manifeste que rarement spontanément. Son action résulte le plus souvent d’un travail ou d’une sollicitation intérieure.

En général, sa première manifestation en nous se fait pendant le yoga ou la méditation. Se produisent, de façon imprévisible, des mouvements spontanés, parfois irrépressibles et puissants. Ces mouvements qui semblent portés par une force intérieure correspondent, notamment, aux tentatives de passage dans des canaux subtils de la Shakti qui a été déclenchée. Ces mouvements aident à l’élimination des toxines, des blocages ou des autres forces qui s’interposent aux desseins spirituels du corps du méditant.

La vivacité et la fréquence à laquelle la Shakti se manifeste dans le corps de l’aspirant témoignent à la fois de la puissance de son potentiel spirituel (puissance des forces Rouges) et de l’étendue de ses blocages subtils. Aussi sa fréquente manifestation n’est en aucune façon la preuve d’un avancement spirituel.

Par la suite, cette force peut faire bouger le corps ou le mettre dans certaines postures sollicitées par la Shakti. Ces postures ont pour but de mettre le corps en adéquation (onde de forme, canaux, …) avec certains processus mystérieux en rapport avec son niveau de Conscience. Ces postures ou mouvements qui s’imposent pendant la méditation sont différents de ceux provoqués par une transe ou une ouverture abandonnée de son être à des forces invisibles supérieures ou non.

La Shakti est, au début, simplement sous forme de germe dans le corps humain, au niveau du canal central. Ce canal se dénomme shushumna nadi dans l’ayurveda, il est proche du rachis sacro-lombaire. Son activité nécessite de prendre certaines précautions car elle est en essence Feu. Elle peut ainsi générer des désordres énergétiques (voir l’article Shakti). Il est important de vraiment comprendre que seule la Pleine Conscience et la Pleine Présence peuvent l’équilibrer efficacement pour que tout se passe bien sur tous les plans.

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